Depuis trois ans, mon corps et mon esprit ont surtout appartenu à une petite tornade lumineuse : ma fille. J’ai eu le privilège immense de la porter, de la nourrir, de l’aimer plus grand que moi… mais quelque part, dans tout ça, je me suis un peu oubliée.

Le ballet, dans cette version réinventée, devient une tentative douce et sincère de me retrouver. Une danse lente et intime vers ma propre féminité, vers cette sensualité qui s’était faite discrète. C’est un extrait profondément personnel, une main tendue entre l’artiste, la femme et la mère que je suis devenue.

Et puis il y a le printemps… cette saison du renouveau où les cœurs recommencent à battre un peu plus fort. C’est dans cet élan de lumière et de vie que Le ballet s’est imposé dans le parcours de Ma Céline à moi. La chanson devient ici le reflet d’un mouvement intérieur, un retour à soi, une redécouverte douce de ce qui vibre encore en nous quand on prend enfin le temps de s’écouter à nouveau.

Dans sa version originale, Le ballet prenait des allures de blues éclatant, porté par une envolée vocale intense. Ici, nous avons choisi de l’habiller autrement : un arrangement plus intime, secret, presque cinématographique, où chaque mot et chaque silence trouvent l’espace de résonner en douceur.

C’est une chanson sur le retour à soi, mais aussi sur la magie des premières connections avec soi-même, ces ballets intérieurs qui ébranlent, qui rappellent que, malgré les silences et les tempêtes, le désir de vivre pleinement reste intact.